Michèle
et Didier Sauvé - La Maison Nichoir à Brussieu
Rhône (69) |
ACTEURS
RUREAUX ET FIERS DE L'ËTRE |
1987,
nous vivons en région parisienne et travaillons à Paris,
65 ans à nous 2 et deux enfants avec une envie à
chaque week-end, de retrouver l’air pur, les ballades en
forêt, la nature.
Une mutation professionnelle autour de Lyon,
et nous saisissons l’occasion de partir, de trouver une vieille
maison à retaper et de la terre pour retrouver un lien, renouer
avec des souvenirs d’enfance chez des grands-parents ruraux.
Nostalgie, ringardise ou simplement vital, du moins nous savions que
nous voulions quitter cette vie exténuante sans aucun sens et
essayer de trouver une richesse de relations et de contacts, en
accord avec notre choix de vie.
Nous devenons propriétaire
d’une petite maison en pisé dans les monts du Lyonnais
avec un peu de terrain. Nous apprenons à exister et
être regardé comme des humains surgis d’ailleurs,
parigos, néo-ruraux venus jouer aux campagnards, marginaux
écolos, nous écoutons acceptons ces
préjugés.
Nous faisons connaissance avec les habitants de
cette belle région des Monts du Lyonnais, en nous impliquant
dans des associations et en participant à la vie de notre petite
commune.
Un jardin, une jeune ânesse, une basse-cour et
des lapins sera notre premier début de savoir-faire agricole. La
maison en terre, nous amène à revoir notre «
à priori » sur la solidité des matériaux. | 
 | Ces vieilles fermes en pisé sont vivantes, elles respirent et
s’expriment, parlent en fonction du temps, de leur
passé… le ciment n’étant pas leur ami. Un autre enfant bientôt, nous envisageons d’agrandir, d’étayer nos projets. Pas
assez de terrain et une envie de continuer notre quête vers un
endroit ou nous serions encore plus en accord avec nos aspirations de
respect des milieux et de l’amour des animaux "trouver et
sauver une autre ferme du ciment et peut-être, nous
l’espérons lui redonner une fonction paysanne".
En
1994, nous achetons une vieille ferme en pisé dans une autre
commune des Monts du Lyonnais avec des bois et un peu de pré
pour notre ânesse qui elle aussi, voulait faire un petit
ânon. Nous commençons à remettre en
état cette vieille bâtisse qui n’avait plus
d’habitants humains depuis deux ans et redonnons vie au four
à pain. Pour faire vivre notre lieu de vie, nous
choisissons d’accueillir des enfants pour les vacances. Un
gîte d’enfants, en lien avec la terre, des produits de
saison, une approche à la nature et à la terre
nourricière.
Pas paysans reconnus par Accueil Paysan, nous
devenons gîte d’enfants "Gîte de France"; mais nous ne nous sentons pas à notre place sous ce label.
Nous
avons également envisagé d’être famille
d’accueil agréée pour accueillir autrement et plus
durablement des enfants confiés par le Conseil
Général. Cela ce concrétise en 2001.
| | Et…
les acteurs ruraux ont été acceptés et nous nous
sommes retrouvés, enfin, dans les valeurs et
l’éthique Accueil Paysan et j’ai pu, au sein de
l’association, en tant que secrétaire, militer pour la
reconnaissance d’Accueil Paysan Rhône. Aujourd’hui,
dans le même sens, nous avons aménagé une
partie de la grange, un gîte, en utilisant des
matériaux naturels, chanvre, laine de mouton, terre, bois.
Volonté constante : la simplicité dans le partage,
l’échange pour l’accueil et aussi
l’utilisation des énergies renouvelables qui nous
amène à l’installation d’un chauffe-eau
solaire, des panneaux photovoltaïques et une
phyto-épuration. J’ai maintenant la soixantaine et bien
que le temps soit passé à vive allure, et que le monde
parle surtout d’argent plutôt que de gens, je crois en
l’humain et notre terre nourricière que nous devons aimer
et protéger et en cela ACCUEIL PAYSAN en est UN ACTEUR
RÉEL.Michèle Sauvé | |
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Dernière
mise à
jour : 22 juin 2012
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